Quelle est la procédure à suivre pour faire une opposition à sa carte bancaire utilisée frauduleusement ?

Pouvant malheureusement faire l’objet d’une utilisation frauduleuse, la carte bancaire, utilisable partout, aussi bien chez un commerçant voisin, qu’à l’autre bout du monde, ou encore pour régler ses achats sur Internet, peut donc donner lieu au débit de sommes non dépensées par son titulaire, et ce, alors même que le moyen de paiement en question se trouve être toujours bien rangé dans le portefeuille de ce dernier, la simple récupération des données le concernant pouvant, en effet, suffire pour cela.

Voilà donc la raison pour laquelle il est indispensable que leurs détenteurs vérifient régulièrement les opérations retranscrites sur leurs relevés de compte bancaire afin d’en vérifier s’ils en sont effectivement l’auteur et qu’ils puissent, dans le cas contraire, réagir, au plus vite, en faisant directement opposition, sans plus attendre, à leur moyen de paiement, seule façon de mettre un terme à ce type de fraude.

Se déroulant en différentes étapes, toutes aussi importantes les unes que les autres, la réaction doit être rapide, même si un délai de 13 mois est prévu pour l’enregistrement de toute contestation concernant un débit frauduleux, afin d’éviter que cela ne se reproduise, la personne malintentionnée, en possession des données, pouvant, en effet, renouveler l’utilisation autant de fois qu’elle le souhaite.

Il convient ainsi, tout d’abord, de prendre contact, par téléphone, soit avec le service de sa banque réservé à ce type de demande, soit avec le serveur interbancaire, joignable au 0 892 705 705, également prévu pour cela, ce dernier restant accessible en permanence, aussi bien depuis la France, que depuis l’étranger.

Après avoir signalé une opposition par voie orale, il est indispensable de confirmer cette démarche par écrit auprès de l’établissement bancaire émetteur du moyen de paiement concerné, la Fédération Bancaire Française indiquant, en effet, à ce sujet, que les banques conseillent généralement, à leurs usagers, « de réitérer leur demande d’opposition par écrit et de la remettre au guichet ou de l’adresser par lettre recommandée avec accusé de réception ».

Ensuite, quand cette nouvelle étape a été franchie, une plainte doit être déposée auprès de la police, dans la mesure où certaines enseignes peuvent exiger une telle déclaration avant de procéder au remboursement des sommes frauduleusement débitées, même si cela ne constitue en rien une obligation légale.

Disposant ensuite d’un délai de 30 jours, selon la directive SEPA, l’établissement bancaire doit alors rembourser le montant concerné par la fraude, le fait ne pas avoir fait opposition engageant alors la responsabilité de l’usager, à hauteur alors 150 €, alors que si la démarche d’opposition a été fait, ce dernier se trouve être dispensé de la facturation de tous les frais impliqués, telles que les frais d’opposition, le renouvellement du moyen de paiement, de même que les éventuels frais de rejet, ou autres commissions d’intervention.

Apportant une protection véritablement complète à l’usager, l’opposition apparaît comme un dispositif tout à fait efficace, permettant aux titulaires de la carte bancaire de ne subir aucun désagrément d’une fraude possible sur son moyen de paiement.

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